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En bref :  
 
Souccot est la fête des cabanes. A cette fête nous avons la misva de construire une cabane pour y vivre, du moins, pour y manger, pendant sept jours, du 14 au 21 Tichri. Nous construisons une cabane, soucca, pour nous rappeler que lorsque nous étions dans le désert, D'ieu nous protégeait grâce à des nuées le jour, et des colonnes de feu la nuit, qui nous entouraient, nous protégeant ainsi des ennemis. La cabane symbolise alors ces nuées & collones. Pour ceux qui habitent en appartement, il leur est impossible de construire une cabane, ils iront dès lors dans la soucca de la synagogue. 
 
 
 
En détail :  
 
 
 
Chacune des fêtes juives met l'accent sur un trait de caractère particulier que nous sommes sensés faire évoluer ; les commandements spécifiques à la fête nous aident dans ce travail sur nous mêmes. 
 
Pour découvrir la " mission " qu'il nous revient de remplir, le plus simple est généralement de se référer au rituel litturgique. Or, lorsque nous consultons notre Siddour (livre de prières), Souccoth est définie comme " le temps de notre joie ". 
En d'autres termes, Souccoth nous propose un atelier d'une semaine sur le thème de la joie ! 
 
Sept jours durant, nous quittons notre confortable nid douillet pour une petite cabane, la Souccah. Comment cela est il en mesure de nous rendre joyeux ? 
 
Ce ne sont pas les objets dont nous nous entourons qui font notre bonheur. On peut vivre dans un véritable palace et être malheureux. Inversement, on peut être très heureux en vivant dans une cabane au fond des bois. La clé de la joie et du bonheur réside dans nos relations ; nos relations avec autrui, avec nous-mêmes et avec D.ieu. 
 
LES RELATIONS AVEC AUTRUI 
 
Le Loulav (c'est la branche de palmier, mais comme il est la plus imposante des Quatre Espèces, on les nomme Loulav par extension) nous donne un indice pour atteindre la joie à travers nos relations. 
 
Pour les Kabbalistes, les Quatre Espèces représentent quatre types de juifs.  
 
1. Le Étrog (cédrat) a un on goût et une bonne odeur. Il représente les personnes qui possèdent la sagesse (l'étude de la Torah) et accomplissent de bonnes actions. 
2. Le Hadas (myrte) a une bonne odeur mais n'est pas comestible. Cela représente les personnes qui accomplissent de bonnes actions mais n'acquèrent pas la connaissance. 
3. Le Loulav (branche de palmier) est comestible mais n'a pas d'odeur. Il renvoie aux personnes qui possèdent la sagesse mais ne font pas de bonnes actions. 
4. La Aravah (feuille de saule) n'a ni goût ni odeur. Ce sont les personnes qui n'étudient pas la Torah et ne font pas de bonnes actions. 
 
 
"Souccoth nous propose un atelier d'une semaine sur le thème de la joie !"  
 
A Souccoth, nous réunissons ces Quatre Espèces, les lions et les agitons ensemble. Le Loulav n'est valable que si les Quatre Espèces sont présentes et liées. S'il en manque n'en serait-ce qu'une, le Loulav n'est plus apte. 
 
On retrouve le même principe dans la fabrication de l'encens pour le Temple. Elle comptait 11 composants, dont le 'Helbanah qui était très malodorant. Cependant, s'il manquait un seul ingrédient de la composition, l'encens ne pouvait être utilisée. De la même manière, nous devons appréhender le peuple juif comme une entité, où chacun a sa place. 
 
Il peut y avoir des personnes que nous n'apprecions pas. Nous devons cependant en tenir compte, ne pas considérer qu'elles ne font pas partie de notre monde. Au contraire, l'humanité est une entité indivisible. Prendre conscience de cela mène au bonheur : quand on réalise que nous sommes tous liés, nous devenons plus patients et tolérants envers les autres. 
 
Notons que lorsque nous prenons le Loulav pour faire la bénédiction, nous tenons le Etrog rapproché de l'ensemble. Celui qui est en meilleure position doit se rapprocher de celui qui en sait moins, afin de l'influencer dans le bon sens. 
 
Cette idée trouve aussi son expression dans la Mitsvah d'inviter des convives dans la Souccah. Cette année, essayez d'inviter des amis, ou même des gens que vous ne connaissez pas bien. Vous serez étonné du resultat ! 
 
LES RELATIONS AVEC SOI-MÊME 
 
 
"L'humanité est une entité indivisible. Prendre conscience de cela mène au bonheur."  
 
Le Sefer HaBahir, un ouvrage cabbalistique rédigé il y a près de 2000 ans, apporte un autre regard sur le Loulav. Il rapproche les Quatre Espèces de quatre membres du corps humain. 
 
1. Le Étrog représente le cœur, siège de nos émotions. 
2. Le Hadas a des feuilles dont la forme rappelle celle des yeux. 
3. Le Loulav, c'est la colonne vertébrale, point de départ de nos actions. 
4. La Aravah, ce sont les lèvres, la parole. 
 
Les Quatre Éspèces doivent être prises dans leur ensemble. Pour atteindre le bonheur, nous devons utiliser toutes nos facultés à l'unisson. Nous ne pouvons pas nous permettre de dire une chose alors que nous en ressentons une autre. Nous devons unifier nos sentiments, nos actions, notre discours, notre aspect extérieur, dans une certaine cohérence. Ce n'est qu'alors que nous pourrons ressentir de l'auto-satisfaction, une tranquilité d'esprit, de la joie. 
 
LES RELATIONS AVEC D'IEU 
 
Les Quatres Espèces représentent les quatre lettres du Tétragramme. 
 
Là encore, la clé réside dans le concept d'unité. C'est ce que nous rappellons quotidiennement lorsque nous récitons le Chéma : " D.ieu est Un ". Que les choses nous semblent bonnes ou mauvaises, tout émane de D.ieu. Les bonnes ou mauvaises surprises que nous rencontrons en chemin ne sont là que pour nous faire grandir... 
 
En être conscient nous permet de garder en tête nos buts dans la vie et de les mener à bien, ce qui apporte de la joie dans le monde. 
 
Souccoth, c'est finalement une opportunité d'une semaine pour construire ces relations et les intégrer à notre façon de mener notre vie. 
 
 
 
Vous voulez construire une Souccah ? Alors à vos clous et & vos marteaux ! 
 
 
 
LE LIEU 
 
Pour construire une Souccah, il faut d'abord choisir un terrain adéquat. Le site doit être à découvert, c'est-à-dire qu'il ne peut être protégé par un toit ou un arbre. La surface au sol doit mesurer au minimum un peu plus de 50cm sur 50, soit l'espace nécessaire pour une table d'une personne. Si vous n'avez pas de cour ou de jardin à disposition, une terrasse ou un balcon feront parfaitement l'affaire (faites attention que votre balcon ne soit pas couvert par celui de votre voisin). 
 
LES MURS 
 
Pour qu'une Souccah soit aux normes de la Loi Juive, elle doit comporter un minimum de deux murs complets plus une petite partie d'un troisième mur. Les murs peuvent être constitués de n'importe quelle matière, à condition toutefois qu'ils puissent supporter un vent de force moyenne. Leur hauteur doit être de 96cm minimum, mais ne pas exceder les 9,6m. 
 
Il n'est pas obligatoire de construire des murs spécialement pour la Souccah ; elle peut être adossée à un bâtiment ou à une clôture. Et si vous avez un emplacement déjà clos par deux ou trois murs, votre tâche n'en sera que facilitée ! 
 
LE TOIT 
 
Le terme talmudique qui désigne le toit est Sekhakh, de la même racine hébraïque que le mot Souccah. Le toit doit être fabriqué à partir d'un matériau qui pousse de la terre (branches ou feuillage). Le métal ou la nourriture sont proscrits. 
 
Par ailleurs, ces végétaux doivent être détachés de la terre, ce qui exclut un arbre que l'on ferait pencher sur la cabane. 
 
Le toit ne doit être fixé qu'une fois les murs mis en place. 
 
Le toit doit être suffisamment fourni pour qu'il y ait plus d'ombre que de soleil qui pénètre dans la Souccah pendant la journée. Mais il doit toutefois laisser entrevoir les étoiles lorsqu'il fait nuit. 
 
Puisque la Souccah nous tiendra lieu de maison pendant sept jours, il est de coutume de la décorer. Pour cela, nous pouvons mettre à contribution les enfants qui couvriront avec joie les murs de la Souccah de dessins sur Jérusalem, les fêtes juives, ou y suspendront des fruits et des fleurs. 
 
Et s'il pleut à Souccoth ? 
 
 
 
 
Souccoth est la fête de la solidarité humaine. 
Nos Sages nous enseignent (Soucca 55b) que les 70 sacrifices présentés durant les sept jours de Souccoth correspondent aux différentes Nations. Ainsi, Souccoth représente depuis toujours la fête des Nations unies, la fête de l'humanité. 
 
Si nous observons les autres croyances issues de la nôtre, nous constatons avec étonnement que si elles nous ont emprunté presque toutes nos fêtes qu'elles ont défigurées, elles ont épargné quelque à l'approche de l'hiver, Pourquoi ? 
 
La Soucca est le symbole de l'insécurité du peuple juif dans ses pérégrinations. La survie dans cette habitation instable est conditionnée par les caprices du temps et des saisons, reflétant la condition du juif en Diaspora. 
 
Les autres peuples, toujours solidement ancrés dans leurs pays, ne voulaient pas d'une telle fête qui rappelle la précarité de L'existence humaine . Les Nations sont incapables de se réjouir dans une résidence temporaire. Qu'elles s'interrogent sur notre étrange destinée. Un peuple qui est parvenu à surnommer la fête symbolisant son insécurité matérielle " Fête de la Joie " est impérissable. 
 
A travers les feuillages qui recouvrent la Soucca ou doit pouvoir observer les étoiles dans le ciel. Nous apprendre à diriger constamment nos regards vers le ciel, voilà le but de chaque fête juive et de toutes les lois de la Torah. 
 

 
 
 
 
 
Sim'hat Torah signifie littéralement la réjouissance de la Torah.  
 
La Torah elle-même doit se réjouir, être satisfaite de la manière dont nous accomplissons ses commandements.Selon une vénérable tradition, le jour où nous terminons à la synagogue la lecture publique des Cinq Livres de Moïse, à Sim'hat Torah, nous recommençons aussitôt le récit biblique. 
 
Nous créons ainsi pour l'œuvre divine un mouvement perpétuel et manifestons en même temps la continuité de la Torah. 
 
En effet, une vérité ne supporte aucun moment de répit, elle est valable en permanence.  
 
 

 

(c) Hakol Hatorah - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 18.09.2009